Selon Binding Hook / Valentin Weber (22 novembre 2025), l’approche chinoise face aux attributions d’opérations cyber a évolué vers une posture offensive de contre‑attribution et de désinformation, avec des exemples phares comme Volt Typhoon, incitant les pays occidentaux et partenaires à adapter leurs méthodes.

La Chine, déjà puissance affirmée dans le cyberespace, voit des opérations de l’Armée populaire de libération devenir plus audacieuses, notamment avec Volt Typhoon repéré en pré‑positionnement dans des infrastructures critiques américaines. À mesure que les attributions à son encontre se multiplient, Pékin a parallèlement fait évoluer sa stratégie de contre‑attribution.

Cette stratégie se caractérise par quatre traits : dénégation systématique, réponses modulées selon l’accusateur, augmentation des ressources dédiées au façonnage des narratifs, et production de désinformation. Exemples cités : la réaction à l’enquête japonaise sur des intrusions (JAXA et ~200 entités, 2016–2017) avec un rejet pour « manque de preuves » ; puis, depuis 2021, un passage à l’offensive.

Cas Volt Typhoon (2023–2024) : le CVERC a publié des rapports niant l’implication étatique et introduisant de la désinformation, dont un (avril 2024) qui déroge/interprète des analyses de ThreatMon et Trellix pour soutenir que Volt Typhoon serait une invention occidentale ou une simple bande de rançongiciels. L’élément a été repris à l’ONU (OEWG, juillet 2024). Un autre rapport du CVERC a accusé des agences américaines de « gonfler » le narratif pour obtenir des budgets, et a été traduit en allemand, japonais et français pour élargir l’audience, avec amplification par Global Times et CGTN. Pékin ignore ou dénie surtout les attributions isolées (Taïwan 2020 – BlackTech, Taidoor), mais contre‑attaque quand elles sont conjointes avec les États‑Unis (ex. Hafnium/Microsoft Exchange 2021), en redirigeant l’attention vers des opérations US alléguées.

Recommandations proposées : élargir les partenaires d’attribution au‑delà des circuits habituels (ex. collaboration accrue avec l’Inde et les Philippines), étendre les audiences et langues des communiqués via ministères, ambassades et médias, en visant aussi l’Afrique, l’Asie du Sud‑Est et l’Amérique latine ; et pré‑empter les arguments chinois (politiques publiques d’attribution « sans doute ») avec des rectifications rapides lorsque des éléments techniques sont manipulés – de simples notices suffisant pour contrer la désinformation sans la propulser.

Conclusion : la Chine a substantiellement renforcé sa contre‑attribution et ses contre‑narratifs pour protéger ses acteurs malveillants ; l’article est une analyse de menace visant à guider l’adaptation des stratégies occidentales, s’appuyant sur un papier plus long (Dr. Chung‑Kuan Chen et Dr. Valentin Weber, Fondation Friedrich Naumann).

• TTPs observés/mentionnés :

  • 🛡️ Dénégation systématique et déflection vers des opérations US
  • 🧩 Pré‑positionnement dans des infrastructures critiques (Volt Typhoon)
  • 🛰️ Désinformation technique (détournement de rapports ThreatMon/Trellix)
  • 📣 Amplification par médias d’État (Global Times, CGTN) et diffusion multilingue
  • 🎯 Réponses différenciées selon l’accusateur; campagnes de contre‑accusation vs attributions conjointes
  • 🤝 Attributions conjointes et élargissement des coalitions (mesure recommandée)

• IOCs : Aucun indicateur communiqué

🧠 TTPs et IOCs détectés

TTP

Dénégation systématique et déflection vers des opérations US, Pré-positionnement dans des infrastructures critiques (Volt Typhoon), Désinformation technique (détournement de rapports ThreatMon/Trellix), Amplification par médias d’État (Global Times, CGTN) et diffusion multilingue, Réponses différenciées selon l’accusateur; campagnes de contre-accusation vs attributions conjointes, Attributions conjointes et élargissement des coalitions (mesure recommandée)

IOC

Aucun indicateur communiqué


🔗 Source originale : https://bindinghook.com/chinas-attribution-strategy-has-changed-its-time-for-us-to-catch-up/