Selon TechCrunch, le ministère indien des Télécoms a annoncé qu’il ne rendrait finalement pas obligatoire la préinstallation de Sanchar Saathi, une app d’anti-vol et de protection cybersécurité, sur tous les smartphones, revenant sur une directive récente qui avait suscité un vif débat autour de la vie privée et de l’accès étatique aux appareils.
Le ministère a indiqué que l’app resterait volontaire, alors qu’une note antérieure demandait aux fabricants d’intégrer l’app au système et d’en rendre les fonctionnalités « non désactivables ». Cette contradiction a nourri la confusion: le ministre des Télécoms affirmait que les utilisateurs pourraient la supprimer, tandis que le document adressé aux fabricants imposait l’inverse. 📱🔒
Les critiques ont dénoncé un risque d’ingérence étatique trop importante dans les terminaux des utilisateurs. L’industrie a, de son côté, soulevé des doutes sur la faisabilité d’une app système permanente sans base légale claire. Le vice‑ministre Pemmasani Chandra Sekhar a précisé qu’Apple n’avait pas participé au groupe de travail, contrairement à d’autres constructeurs.
Côté adoption, depuis son lancement en janvier 2025, Sanchar Saathi totalise 14 millions de téléchargements et alimente environ 2 000 incidents de cyber‑fraude par jour selon le gouvernement. L’actualité a stimulé l’intérêt: environ 600 000 citoyens se sont inscrits pour télécharger l’app le 2 décembre. D’après Sensor Tower, l’app comptait plus de 3 millions d’utilisateurs mensuels actifs en novembre et le trafic web associé a augmenté de plus de 49 % sur un an. 📊
Malgré l’annonce, les fabricants attendent la notification officielle de retrait. La Internet Freedom Foundation salue ce revirement mais plaide pour une prudence tant que l’ordonnance juridique associée, notamment au titre des Cyber Security Rules, 2024, n’est pas publiée et vérifiée. Parallèlement, d’autres volets de l’écosystème Sanchar Saathi progressent: les plateformes de recommerce et de reprise doivent toujours valider les appareils via une base IMEI centrale, et le ministère pilote une API permettant à ces acteurs de transmettre directement à l’État des informations client et appareil. Il s’agit d’un article de presse spécialisé relatant un revirement réglementaire et ses implications pour la vie privée et l’industrie.
🔗 Source originale : https://techcrunch.com/2025/12/03/after-intense-backlash-india-pulls-mandate-to-pre-install-government-app-on-smartphones/