Selon Politico.eu, un groupe transpartisan de 38 eurodéputés va demander à la présidente du Parlement européen de remplacer les logiciels de Microsoft et certains équipements Dell, HP et LG par des alternatives européennes, au nom de la souveraineté et de la sécurité numériques, dans un contexte de pressions et de concessions numériques discutées avec les États-Unis à Bruxelles.
Les signataires estiment que la domination de quelques géants technologiques américains constitue une vulnérabilité stratégique pour l’Europe, pouvant être « coupée, surveillée ou instrumentalisée politiquement » du jour au lendemain. Ils affirment que le Parlement, avec ses moyens, peut « galvaniser » une transition vers des solutions européennes et « cesser de canaliser des milliards d’argent public à l’étranger ».
La lettre propose un objectif de moyen terme: le retrait complet des produits Microsoft, y compris Windows, en saluant le choix récent de la Cour pénale internationale d’abandonner Microsoft par crainte de sanctions américaines. Les eurodéputés citent des alternatives européennes viables: Vivaldi (navigateur), Qwant (moteur de recherche), Proton (suite email sécurisée) et Nextcloud (plateforme de collaboration).
Le texte évoque également le remplacement du matériel (écrans, claviers, souris) de Dell, HP et LG, et propose la création d’un groupe de travail d’élus et de personnels pour piloter et suivre la transition, avec l’ambition de libérer l’institution de la dépendance aux technologies étrangères d’ici la fin du mandat. La démarche s’inscrit dans un mouvement plus large, l’Allemagne s’étant récemment ralliée à la France pour promouvoir l’indépendance numérique européenne.
Des élus de plusieurs groupes (EPP, S&D, Renew, Greens, The Left) figurent parmi les signataires. Microsoft répond qu’elle offre « la plus large gamme de solutions de souveraineté » et qu’elle continuera à proposer des options et assurances adaptées aux besoins européens. Type d’article: article de presse politique traitant de souveraineté numérique; but principal: relayer un appel politique à la substitution de technologies non européennes au sein du Parlement.
🔗 Source originale : https://www.politico.eu/article/get-us-off-microsoft-eu-lawmakers-press-parliament-to-change-in-house-it/