Selon TechCrunch, WhatsApp a informé Francesco Nicodemo, consultant travaillant avec des responsables politiques de centre-gauche en Italie, que son téléphone avait été ciblé par le spyware Paragon. Après 10 mois de silence, Nicodemo a rendu l’affaire publique, élargissant encore le scandale de surveillance par spyware en Italie, qui touche déjà des journalistes, des militants pour l’immigration et des dirigeants d’entreprise.
🕵️♂️ Nicodemo a publié un message sur Facebook exprimant ses interrogations sur l’usage d’un outil aussi sophistiqué contre un citoyen privé. Le site Fanpage avait été le premier à rapporter qu’il faisait partie des personnes notifiées par WhatsApp en janvier.
🔍 John Scott-Railton (Citizen Lab) souligne que certaines cibles ont reçu des explications de la part du gouvernement italien, mais que d’autres cas restent « troublants ». Il appelle à plus de clarté, estimant que Paragon pourrait en fournir. Scott-Railton confirme la notification reçue par Nicodemo. Le cabinet du Premier ministre Giorgia Meloni et REDLattice (fusionnée avec Paragon après l’acquisition par AE Industrial) n’ont pas répondu aux demandes de commentaire.
🇮🇹 L’auteur du ciblage n’est pas identifié. Une commission parlementaire italienne a toutefois confirmé en juin que certaines victimes en Italie avaient été visées par les agences de renseignement (AISE, AISI). En février, à la suite des premières révélations, Paragon a rompu ses liens avec ses clients gouvernementaux italiens (AISE et AISI). En juin, le COPASIR a conclu que des militants pour l’immigration avaient été piratés légalement par les services italiens, tout en indiquant n’avoir trouvé aucune preuve de ciblage du directeur de Fanpage.it, Francesco Cancellato, par l’AISI ou l’AISE (le cas de son collègue Ciro Pellegrino n’a pas été examiné).
🌐 Paragon a indiqué à TechCrunch compter le gouvernement américain parmi ses clients et dispose d’un contrat actif avec U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE).
Type d’article et objectif: article de presse spécialisé relatant un cas de ciblage par spyware, situant l’affaire dans le contexte institutionnel et politique italien, et pointant les zones d’ombre restantes.
🔗 Source originale : https://techcrunch.com/2025/11/06/italian-political-consultant-says-he-was-targeted-with-paragon-spyware/