La boulangerie-confiserie Fleischli de Niederglatt (ZH) a subi au début de l’année une cyberattaque paralysante. Selon son PDG Konrad Pfister, l’entreprise a dû revenir « du numérique à l’analogique » pendant six jours. Les employés remplissaient à la main les plans de production et les bons de livraison, tandis qu’une cellule de crise de dix personnes se réunissait toutes les deux à trois heures pour suivre la situation.
Les pirates ont exploité une vulnérabilité interne pour s’introduire dans le système et chiffrer toutes les données. L’accès a été obtenu via un ordinateur disposant de droits d’administrateur local, restés actifs par erreur. Les caisses enregistreuses n’ont pas été touchées, évitant un impact direct sur les clients.
Les dommages ont été estimés à 130’000 francs suisses, dont seulement 10 % à la charge de l’entreprise grâce à une cyberassurance souscrite quatre ans plus tôt. Les données personnelles et financières ont été chiffrées, mais aucune fuite n’a été constatée.
Konrad Pfister reconnaît avoir sous-estimé le risque : « C’est une illusion de croire qu’une PME est inintéressante pour les cyberattaques ». Depuis, l’entreprise a appliqué plusieurs mesures de sécurité recommandées par son assurance.
Une étude citée par le Tages-Anzeiger révèle que plus de la moitié des PME jugent encore le risque cyber faible, tandis que 40 % n’ont aucun plan d’urgence. L’affaire Fleischli illustre combien les cybermenaces touchent désormais toutes les tailles d’entreprises.
Source : Tages-Anzeiger – Cyberangriff bei Bäckerei Fleischli: 130’000 Franken Schaden, article de
Article de presse généraliste visant à informer sur un incident et ses conséquences financières.