Selon nltimes.nl (13 septembre 2025), citant des responsables et De Telegraaf, l’Armée royale néerlandaise a officiellement créé à Stroe le 101e bataillon CEMA, qui fusionne des compagnies de guerre électronique et d’opérations cyber afin d’embarquer des hackers au plus près des unités combattantes.
Le périmètre opérationnel couvre la perturbation des communications ennemies et la détection de signaux (expérience acquise notamment en Afghanistan avec des véhicules blindés dotés de grandes antennes). Des expérimentations de piratage d’objets connectés (webcams, sonnettes intelligentes, aspirateurs robots) ont permis de collecter du renseignement sur des bâtiments abritant des otages. En contexte ukrainien, des hackers peuvent prendre le contrôle de ponts-levis pour bloquer des avancées sans détruire l’infrastructure. 🧑💻📡
Le « field hacking » (piratage en zone de combat) est mis en avant comme capacité émergente. Le lieutenant-colonel Peter Masseling, commandant du 101 CEMA, souligne que des contraintes budgétaires ont freiné le volume mais pas la qualité des moyens: « Avec un char, vous ne mettez pas hors ligne un site web ». Les contraintes de financement ont été levées et des investissements de plusieurs millions sont prévus sur cinq ans pour la branche Cyber et Guerre électronique. 💶
Le bataillon compte actuellement 20 hackers, avec un objectif de 50 au sein d’une unité de 250 personnes. Le but à terme est de trois bataillons, afin que chaque brigade dispose de spécialistes cyber dédiés. Le 101 CEMA intègre les hackers au sein des unités de combat, à la différence du Cyber Command qui opère depuis des bases pour perturber les systèmes adverses. La plupart des membres sont formés pour le déploiement en première ligne, tout en incluant des profils qualifiés opérant à l’arrière ne répondant pas aux exigences physiques. 🪖
TTPs observés ou décrits:
- Piratage d’objets connectés (IoT) pour le renseignement opérationnel (webcams, sonnettes, aspirateurs robots)
- Prise de contrôle d’infrastructures critiques locales (ex. ponts-levis) pour entrave non destructive aux mouvements
- Guerre électronique: brouillage/perturbation des communications et détection de signaux
- Déploiement avancé de capacités cyber au contact des unités combattantes (« field hacking »)
Aucun IOC technique (IP, domaines, hachages) n’est mentionné. Il s’agit d’un article de presse généraliste visant à informer sur la mise en place et la doctrine d’emploi d’une nouvelle capacité cyber-militaire néerlandaise.
🔗 Source originale : https://nltimes.nl/2025/09/13/dutch-army-deploy-hackers-front-lines-gain-battlefield-advantage